J.Moncef
La violence a tendance à se généraliser, les disputes pour un oui et un non, sont généralement suivies par un échange de coups et blessures volontaires pouvant causer un handicap et parfois la mort d’un des antagonistes. L’affaire que nous présentons aujourd’hui à nos lecteurs, jugée jeudi dernier par le tribunal criminel d’appel de la cour d’Oran, illustre ce que nous avançons.
Cette affaire a eu lieu au courant de l’été de l’année 2017 au niveau de la localité de Sidi Maarouf relevant de la commune Sid El Chami, la victime est un vieil homme âgé de 83 ans. Un litige à propos d’une parcelle de terrain sise au bidonville appelé « El Firma » opposait la victime à son assaillant, le prévenu dans cette affaire, B.A. ce dernier voulait s’installer dans une parcelle « appartenant à la victime ». En fait « El Firma » est un bien public, squatté par plusieurs familles qui en ont fait un bidonville à l’image de ceux éparpillée sur le territoire de la commune Sid El Chami. Le jour des faits le mis en cause s’accrochera verbalement violemment avec la victime, il repartit mais ce n’est pas pour autant que la querelle avait fini, il est revenu de suite avec un couteau à la main. Sans crier gare, B.A, s’est attaqué au vieil homme, lui assénant des coups avec le manche du couteau à la tête. La victime ne sera sauvée que suite à l’intervention des voisins qui ont évacué la victime à l’hôpital, où il a été ausculté et un certificat d’incapacité de 10 jours lui a été délivré. Présentant des contusions au niveau de la boite crânienne, la victime a été informée par les médecins qu’elle devait faire attention et revenir en cas de complications. Malheureusement, les complications sont apparues et le vieil homme est mort. Une plainte a été alors déposée par son épouse et son fils. Une enquête a été ouverte, par les services de sécurité qui ont entendu les voisins en tant que témoins. Ils se sont tous accordés à dire que c’est B.A. qui a tabassé le vieil homme. Arrêté et confronté aux faits, B.A. les niera, disant que la victime est tombée de son lit et que ce ci lui a causé des commotions cérébrales qui ont été la cause de son décès. La dépouille enterrée a été exhumée pour autopsie. Jugé ce jeudi par le tribunal criminel d’appel B.A. a été condamné à six (06) ans de réclusion sachant que le représentant du ministère public a requis contre lui quinze (15) années de réclusion. Par ailleurs en première instance B.A, avait été condamné à 5 ans de réclusion. A la barre du tribunal criminel le mis en cause maintiendra ses déclarations niant les accusations portées contre lui, « Votre honneur j’ai eu une discussion violente avec la victime mais je ne l’ai jamais agressé. » dira-t-il au juge. Ces déclarations ont été contredites par les PV, des témoins qui affirment avoir vu le prévenu agresser victime. L’épouse de la victime à son tour chargera le mis en cause. Dans son réquisitoire le représentant du ministère public a requis la peine de quinze ans de réclusion contre le prévenu. Sa défense plaidera sa non culpabilité, ce qui ne plaira pas à l’épouse de la victime, qui innocemment apostrophera violement l’avocat de a défense. Le président de l’audience a été contraint de la faire sortir de la salle.