Chahmi B.

La reprise du travail pour bon nombre de femmes, notamment celles du secteur de l’éducation, a posé problème avec le maintien de la décision de fermeture des crèches. Ces établissements fermés depuis le début de la pandémie de coronavirus en Algérie, ne pourront l’être davantage. En effet, la reprise du travail pour bon nombre de femmes, notamment celles des secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, dont la rentrée est imminente, est tributaire de la réouverture de ces établissements.
“On a repris le travail cette semaine, on est concernées pas la surveillance des examens officiels de fin d’année scolaire, à savoir le baccalauréat et le BEM. Cependant, le problème de la garde de nos enfants nous taraude l’esprit », dira une enseignante.
Les crèches sont toujours fermées, et on n’a pas où mettre nos enfants en bas âge. Nous ne savons pas comment faire”, a dit Amina, professeur dans un lycée du chef-lieu de la wilaya d’Oran. De son côté, une autre enseignante exerçant dans une école primaire nous a indiqué que, depuis la reprise, elle a laissé sa fille de trois ans chez sa sœur, cependant cette dernière va passer l’examen du baccalauréat donc durant une semaine je devrai trouver où placer ma fille. ». Une autre femme fonctionnaire dans une administration dira, « Ma belle-mère s’est lassée du gardiennage de mes deux enfants en bas âge elle m’a dit qu’elle ne pourra plus les gardé. Si les crèches n’ouvriront pas je serai face à un sérieux problème. ». De son côté, une gérante d’une crèche privée à Choupôt, parlera de l’impact difficile du corona sur les proprios de crèches, « nous sommes à l’arrêt depuis mars dernier, les éducatrices sont au chômage, nous sommes gravement impactés financièrement, il est temps qu’on nous autorise à rouvrir. » elle ajoutera, « Cela fait plusieurs jours que les parents nous appellent pour demander si les inscriptions ont commencé, mais on ne sait pas quoi répondre. Une autre propriétaire de crèche précisera « Nous sommes prêts à accueillir les enfants dès que le gouvernement autorisera à rouvrir. Tout est préparé pour accueillir les enfants tout en respectant les mesures d’hygiène et les gestes barrières ainsi que la distanciation physique. ». Elle estime que la baisse dans le nombre de contaminations encouragera certainement les pouvoirs publics à autoriser l’ouverture de ces lieux.
Même son de cloche pour le secteur public, la division des affaires sociales de l’APC d’Oran, qui gère, pas moins de vingt et une crèches, attend aussi avec impatience l’ouverture desdites structures.
“À l’instar des autres gestionnaires des crèches publiques et privées à travers le pays, nous attendons l’aval des pouvoirs publics pour rouvrir. Nous serons prêts à accueillir nos enfants dans les meilleures conditions, tout en veillant à leur sécurité et à leur santé en respectant les règles sanitaires et pour nos enfants et pour le personnel”, nous dira Mme Rachida Kebir directrice de la DAS APC d’Oran.