S.O/H.N

La grève des travailleurs de la commune d’Oran annoncée depuis quelques jours a bel et bien eu lieu ce dimanche matin devant la recette communale. Sauf que cette fois ci, les communaux ont été rejoints par les employés et les gérants des sociétés privés, concessionnaires de collecte de déchets ménagers, qui réclament le versement des dettes cumulées auprès de la commune d’Oran.
Au petit matin de ce dimanche, des dizaines de travailleurs de la commune d’Oran, notamment les agents d’entretien se sont rassemblés devant la recette communale pour relancer leur mouvement de protestation annoncé mercredi dernier, après que les responsables n’aient pas réussis à tenir leurs promesses, quant au versement des indemnités et des primes. Les manifestants ont affirmé qu’ils refusent les prétextes de procédures administratives, avancés par les déposables de la commune, ajoutant que les indemnités et primes demandés concernent les exercices des années précédentes. Les protestataires exigent aussi le départ de la trésorière et des responsables de la recette, selon les slogans scandés par les manifestants.
La rencontre qui a réuni le Secrétaire général de la commune, l’adjoint du chef service de la recette chargé de la comptabilité et le directeur du service des finances de l’APC, n’a aboutie à aucune solution concrète, apprend-on de ce groupe de manifestants, estimant que les responsables de la commune qui ont promis de régler la situation des travailleurs le 31 décembre derniers, tentent toujours de gagner du temps en avançant des prétextes de procédures.
Les manifestants, se sont dits par ailleurs, non concernés par les litiges et problèmes internes qui secouent l’APC d’Oran, estimant que leurs primes et allocations sont des droits légitimes face à leur travail accompli. On pouvait lire entre autres des pancartes où il était écrit « L’Algérie nouvelle…halte à la mauvaise gestion ».
Par ailleurs, la commune d’Oran, vient de faire face à un deuxième mouvement de contestation lancé par les travailleurs et gérants des entreprises privés de collecte des ordure ménagères. Ces derniers réclament des dus non payés par la commune, une situation qui risque une nouvelle fois de crouler Oran sous les ordures.
Cette double grève, dénote du malaise profond dans lequel patauge l’assemblée populaire communale d’Oran depuis des années, une crise financière mêlée à des conflits internes interminables, un réel risque d’implosion se profile à l’horizon !