Linda Otsmane
Il est vrai que la ville d’Arzew est en train de déployer des efforts considérables pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, notamment en matière de l’habitat et de l’aménagement urbain, tel que la réalisation de nouveaux espaces verts. Cependant beaucoup reste à faire, selon les citoyens de cette ville. En effet, la non-disponibilité de terrains urbanisables suffisants, surtout au niveau du chef- lieu de la daïra risque d’entraver le lancement des projets et autres équipements publics. « Cette ville se trouve face à un handicape de taille qui entrave sérieusement sa cadence de développement concernant principalement le volet logement, tous programmes confondus et autres équipements publics tels que les stations de Sirghaz qui manquent dans cette ville pétrochimique, et ce, en l’absence d’un Plan Directeur de l’Aménagement Urbain (PDAU) », dira un spécialiste en urbanisme. Arzew, enregistre, en effet, une saturation dans son portefeuille foncier urbanisable. Devant cet état de fait, deux facteurs sont identifiés : la prédominance de la propriété privée et la rareté du domaine qu’il soit de l’Etat ou des deux Collectivités locales dépendant de ladite daïra à savoir le chef-lieu de la commune d’Arzew et de Sidi Ben Yebka. Cela est dû au relief fortement accidenté de la daïra, surtout que la viabilisation des terrains coûte des sommes vertigineuses. Pour illustrer le constat, il suffit de savoir qu’Arzew, n’a a pu bénéficier que d’une centaine de logements durant ces six dernières années, suite la récupération d’une assiette de 100.000 mètres carrés au niveau de la cité Ahmed Zabana.
Le phénomène des extensions anarchiques qu’a connu la ville d’Arzew durant ces dernières années a conçu un déséquilibre en matière d’urbanisme. Les constructions sans normes telles que celles de Guessibet d’El Mohgoun, de Cap Carbon et même de la cité 1500 logements située aux alentours de l’Oued Zabana sont des exemples de quartiers où l’anarchie en matière d’urbanisme est concrète. Les raisons de ces extensions sont multiples, citons entre autre : la conjoncture qui a fait qu’une centaine de familles fuyant les zones éparses ont choisi de s’installer dans cette zone industrielle, ainsi que la vente des terrains sans l’accord des services étatiques qui sont censés orienter et identifier le type d’extensions.

















