O. Kaid / Djamila
Depuis presque une dizaine d’années, prendre la route de la corniche depuis la capitale de l’Ouest, c’est comme escalader les monts du Murdjadjo à pied en pleine période d’intempéries, avec tout ce que cela entraine comme risques et contraintes. En effet, le phénomène du transport pour rallier les deux localités séparant El Bahia et Aïn el Turck, constitue le principal souci des usagers de cet axe aux mille et un ‘’casse-têtes’’ pour ne pas dire le principal, notamment en cette période des vacances d’hiver coïncidant avec le passage de témoin entre la désormais année 2022 à celle de 2023, un 1er janvier illustré par un soleil printanier, et par conséquent soumis à un rush estival vers les sites de la corniche oranaise à travers ses plages, forêts et espaces de détente. Et de rappeler également, l’affluence quasi quotidienne de citoyens en provenance des wilayas limitrophes à destination de la capitale de l’ouest surtout que la cité chère à Abdelkader Alloula jouit d’atouts économiques et touristiques de premier ordre, pour ne pas dire, et de loin, la plus prisée par les hommes d’affaires, commerçants et les amateurs des randonnées touristiques. Dotée d’un tissu routier urbain obsolète et saturé, ne répondant plus aux exigences de la croissance rapide du parc automobile conséquence d’une démographie galopante, El Bahia semble être prise en otage par un plan de circulation mis en place en 2014 et également victime d’une vision étroite des gestionnaires du secteur qui se sont succédé depuis une vingtaine d’années.
La ville, ses principales artères et venelles étouffent quand on sait que même les opérateurs privés chargés d’assurer le transport public urbain et suburbain, dont les taxis et bus, évitent d’une manière ou d’une autre les contraintes liées à ce constat. Un constat amer dont l’usager semble pris entre le marteau et l’enclume d’une gestion aléatoire, en manque d’inspiration et de réflexion profonde et à long terme, et qui doit impliquer toutes les parties concernées par un vecteur des plus névralgiques dans la bonne gestion d’une métropole de la dimension d’Oran. Anarchie, réseau routier urbain sous haute tension, le tout sous l’œil désinvolte de responsables en net décalage, provoquant ainsi un handicap primordial dans l’accompagnement des métamorphoses que connaît la capitale de l’Ouest. Et de poser la sempiternelle et éternelle question, de savoir si l’année 2023 sera-t’elle l’année charnière pour repenser des plans de circulation et de transport à la hauteur des aspirations d’El Bahia, de ses habitants et des nombreux visiteurs. Une métropole qui est appelée à réussir d’autres défis sur tous les plans, économique, industriel, culturel et sportif ?