Rachid Boutlélis
Si la pluie, tant attendue, a grandement réjoui les agriculteurs, cela n’a pas été forcément le cas pour la circulation automobile et piétonnière à Aïn El Turck, qui a été lamentablement confrontée à moult désagréments et autres contraintes. En effet, selon le constat établi sur le terrain, le déplorable état de la chaussée du réseau routier, tapissée en majorité de nids de poule et l’absence d’une véritable opération de curage des avaloirs, ont été à l’origine de l’envahissement des eaux pluviales, qui a enfanté de véritables marécages dans plusieurs zones du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck. Ce navrant état de fait, fruit d’incartades et de laisser faire manifeste, a été mis à nu par la pluie. Un piteux spectacle a agressé, dans la matinée d’hier vendredi, le regard du plus imperturbable au niveau de cette municipalité et ce, au même titre que les trois autres communes de cette région côtière, notamment celle de Mers El Kébir. Les averses, qui ont redoublé de force dans la nuit du jeudi au vendredi, ont également provoqué des inondations d’eaux pluviales, drainant de la boue, dans des maisons de la partie basse du chef-lieu en question où est répertorié l’essentiel de l’habitat précaire. La force de la nature a suscité la peur parmi les habitants de cette zone. Pratiquement tous les carrefours essaimés à travers la municipalité d’Aïn El Turck ont été submergés par les averses et ce, en raison de l’absence d’opérations d’entretien des avaloirs plus particulièrement. La circulation automobile et piétonnière, qui s’est retrouvé durement confrontée à moult contraintes et autres désagréments, était carrément impossible au niveau de certains points, devenus impraticables en raison de grandes étendues d’eaux de pluie, qui se sont formées et ont envahies accotements et trottoirs. Le spectacle faisait peine à voir avec les chaussées inondées, quasi impossibles de traverser au niveau de certaines rues de quartiers. Les déblais, provenant des chantiers de constructions et/ou d’aménagements d’habitations, entassés sur les trottoirs et sur la voie publique, ont été emportés par les eaux et causent des obstructions dans les rues et les boulevards. Vraisemblablement las d’attendre une hypothétique opération de restauration, des riverains ont, dans la matinée d’hier, spontanément retrousser leur manche jusqu’aux coudes et ce, pour tenter de colmater les morbides crevasses sur les chaussées, abandonnées, dans la majorité des cas, après des travaux effectués en sous-sol par des sociétés sous traitantes. «Nous nous sommes substitués aux responsables concernés dans cette sordide situation pour tenter de colmater les énormes brèches fruit d’une gestion désastreuse, qui se répercutent pitoyablement sur notre cadre de vie et celui de l’environnement. Nous ne sommes cependant pas en mesure de faire tout le temps le travail pour lequel les concernés sont rémunérés.

















