H. N / Djamila
Les autorités locales sont entrées dans une course contre la montre depuis plus d’une semaine suite à cette crise d’huile de table qui perdure et qui ne cesse d’alimenter toutes les conversations, et ce depuis plus d’un mois. Car devant les supérettes et les magasins d’alimentation générale ce sont d’interminables chaines qui se forment des fois dès les premières lueurs de la journée, et peu nombreux les citoyens qui arrivent à payer leur bidon d’huile, tant la grande foule est agglutinée devant le commerce. Les camions sont pris d’assaut à peine stationnés, bref des scènes de « guerre » huiliantes pour le pays. Pour faire cesser cette crise qui a pris des proportions alarmantes, des commissions élargies ont été créées qui comprend des représentants des directions du commerce et de l’agriculture, des chefs de daïras et les maires, chacun dans sa circonscription. Ces commissions devront procéder à des sorties de terrain, dès ce dimanche, et s’assurer que l’huile de table est disponible sur les étalspuisque cette matière est désormais produite en quantité suffisante. Cette crise avait, rappelons-le, nécessité 02 réunions extraordinaires tenues par le wali d’Oran et le directeur du commerce, le premier instruisant les services concernés pour que cesse cette crise dans un délai d’une semaine maximum. Parmi les mesures prises, comme révélé auparavant par Cap Dz, c’est de rétablir le niveau de production au niveau de l’usine qui produit la marque la plus connue sur le marché. Cette usine, pour des considérations liées à la matière première, a drastiquement baissé sa production ce qui a eu comme effet immédiat la crise que l’on connaît. La commission devra également se diriger vers les places connues pour la vente des produits alimentaires en gros et demi-gros et s’assurer également de la disponibilité de l’huile de table en quantité suffisante. La commission craignant une spéculation, malgré les peines encourues, surtout que le mois du ramadhan pointe son nez.
Pour en savoir plus sur la réalité de ce marché et cette crise de l’huile de table devenu épisodique, nous nous sommes rapprochés de la Direction du commerce, où nous avons rencontré DerouicheMourad, responsable du service d’observation du marché et de l’information économique. Ce dernier explique la crise par la rupture de la chaine de distribution entre le producteur, les grossistes et les détaillants. A cet effet, la direction du commerce est en train d’élaborer un nouveau schéma de distribution en collaboration avec les distributeurs agréés par Cevital, Afia et Sim pour une dotation directe au niveau des grands espaces commerciaux et superettes, ce qui a pour effet de garantir le produit directement au consommateurs sans passer par d’innombrables intermédiaires. La rumeur et la crainte de la pénurie a été également évoqué par M. Derouiche poussant ainsi le consommateur à doubler voire à tripler ses achats. « Oran se contentait de 100 tonnes. Aujourd’hui 170 tonnes ne suffisent pas à couvrir le besoin. Il faut que ça cesse. La situation sera rétablie dans les plus brefs délais. » a encore expliqué notre interlocuteur. Le consommateur oranais espère revoir l’huile de table abondante sur les étals, comme ce fut le cas il y’a à peine 40 jours. Il espère également que la crise du lait soit réglé, notamment à l’approche du mois du ramadhan, où cette substance connaît un pic de consommation.