Ahmed Yacine

Hier, la magistrature près la cour d’appel criminelle du tribunal d’Oran a ouvert le dossier de l’affaire d’importation, de détention, de stockage et de mise en vente illégale de stupéfiants et d’hallucinogènes, outre le délit de détention de munitions classées cinquième catégorie. Est impliqué un cadre de la Direction des forêts d’Oran, ainsi qu’un vendeur de légumes, sur lesquels on trouvera 2400 comprimés d’ecstasy, 350 grammes de kif, 3700 cartouches, en plus de sommes considérables estimées à 70 millions et 1200 euros. Le représentant du ministère public a demandé une peine de 10 ans de prison ferme avant que le verdict ne soit prononcé sur sa condamnation à 5 ans de prison ferme et 200.000 dinars algériens d’amende.
Les faits de cette affaire remontent au 12 mars 2019 à Oran, où la section d’investigation de la gendarmerie nationale, sur la base d’informations reçues, a enquêter sur un réseau dirigé par un dénommé A. El Meghrabi, actif dans la contrebande de drogues et de substances psychotropes. Ce dernier utilisait deux voitures, une Kia Picanto et une Renault Symbole appartenant à un autre répondant aux initiales de T. A. ces deux véhicules étaient utilisés pour le transport du kif de la ville frontalière de Maghnia jusqu’à la wilaya d’Oran. La Gendarmerie nationale va alors les appréhender et saisira une quantité de stupéfiants et de balles réelles de catégorie 05, en plus de 2400 comprimés hallucinogènes de type ecstasy et une somme d’argent estimée à 70 millions de centimes au domicile du dénommé (B.A) situé à Canastel.
Après son arrestation et son interrogatoire, il a déclaré que les cartouches saisies, dont 5 ont été trouvées sur lui, appartiennent à une autre personne, dénommé (H.A). Ce dernier, exerçant dans la direction des forêts, sera arrêté chez lui, dans son domicile de fonction, lieu où on saisira 3700 cartouches et 1200 euros. Elles sont au nombre de 3 700 cartouches, auxquelles s’ajoute une somme d’argent en devises fortes d’un montant de 1 200 euros.
Au cours du procès, le principal accusé a tenté de se soustraire des faits en présentant un nouveau scénario que la présidente de séance jugeait peu convaincant. Il affirmera que les substances psychotropes lui avaient été apportées par un autre nommé T. A, tandis que les 350 grammes de kif et les cartouches lui ont été fournis par H. A, justifiant les contradictions enregistrées dans certaines de ses déclarations par des pressions qu’il a subies alors même qu’il était à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire de la part de personnes du réseau s hommes, avant d’avouer l’acte d’entreposer de la drogue, niant toute implication pour le reste des accusations.
Quant à H. A, il a nié sa relation avec le trafic de drogues et les hallucinogènes, pour preuve, dira-t-il, les enquêteurs n’ont n’ont pas trouvé de trace des deux substances dans sa maison. Il justifiera le fait que son nom a été mentionné par le premier accusé au motif qu’il est que ce dernier veut se venger de lui en raison d’un différend sur des transactions qui ont eu lieu entre eux.