Wassila. B
L’Algérie continue d’attirer des investissements étrangers majeurs, notamment en provenance de Chine. Dernier en date : le groupe chinois Jingdong Steel a reçu, des mains du directeur de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekache, une autorisation officielle pour lancer la construction d’une usine sidérurgique d’envergure dans la wilaya de M’sila. Un investissement stratégique estimé à 500 millions de dollars, destiné à renforcer la capacité industrielle de l’Algérie tout en consolidant la présence économique chinoise dans le pays. L’usine sera construite sur un terrain de 36 hectares situé dans la zone industrielle de Draa Lhaja, un site choisi pour sa localisation favorable au sud du pays et son potentiel de développement. Avec une capacité de production annuelle de 500 000 tonnes, dont 50 % destinées à l’exportation, l’unité produira des tôles et des tubes d’acier de diverses tailles, répondant ainsi à la demande croissante dans les secteurs du BTP, de l’infrastructure et de l’industrie mécanique en Afrique du Nord. Le projet sera réalisé en deux phases : Une première unité dédiée à la production de tôles d’acier d’une capacité de 200 000 tonnes par an et une seconde phase consacrée à la production de tubes d’acier, avec une capacité de 300 000 tonnes annuelles. Cette future usine constitue une base industrielle pivot pour l’acier et les tubes utilisés dans le BTP en Afrique du Nord. Ce positionnement ambitionne de faire de l’Algérie non seulement un marché de consommation, mais aussi un hub régional d’exportation, profitant de sa proximité géographique avec l’Europe et le reste du continent africain. Au-delà de l’investissement financier, le projet présente un impact socio-économique important. Il prévoit la création de 1.114 emplois directs et près de 2.000 emplois indirects, contribuant au développement local de la région de M’sila. Le projet inclura également la mise en place d’un centre de formation spécialisé dans les métiers de la sidérurgie, favorisant le transfert de compétences et de technologie vers la main-d’œuvre locale. Fait notable : l’usine utilisera 80 % de matières premières produites localement, renforçant ainsi la chaîne de valeur nationale. Cette intégration est rendue possible grâce à l’entrée en production prochaine de la mine géante de Gara Djebilet, l’un des plus grands gisements de fer en Afrique, dont l’exploitation s’effectue en partenariat avec des entreprises chinoises. Ces dernières participent également à la construction d’une ligne de chemin de fer de 850 km reliant la mine à Béchar, un projet logistique structurant pour l’ensemble de l’économie algérienne. Ce projet illustre la montée en puissance des relations économiques sino-algériennes, dans le sillage de l’Initiative chinoise “la Ceinture et la Route” (BRI). Pékin multiplie les partenariats dans des secteurs-clés : infrastructures, énergie, mines et industrie lourde. L’Algérie, de son côté, bénéficie d’investissements structurants et de transferts technologiques qui soutiennent sa stratégie de diversification économique et de réindustrialisation.




















