R. M

 

Le dernier hôpital de la bande de Ghaza assurant des soins en cardiologie et en oncologie a cessé de fonctionner à la suite d’une attaque, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur le réseau X que l’hôpital européen de Khan Younès avait été « gravement endommagé et est désormais inaccessible » après l’offensive de mardi. L’établissement n’est « plus opérationnel », a-t-il confirmé, précisant qu’une équipe de l’OMS avait dû procéder à l’évacuation d’urgence du personnel médical encore présent lors de l’attaque.

Cette fermeture a entraîné l’interruption de services médicaux essentiels, notamment en neurochirurgie, en cardiologie et pour le traitement du cancer – des soins qui ne sont désormais plus disponibles nulle part ailleurs dans l’enclave palestinienne, selon le chef de l’agence onusienne.

L’établissement servait également de centre clé pour les évacuations médicales. Sa mise hors service accentue encore la pression sur un système de santé déjà à bout de souffle.

L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a réagi en dénonçant une perte dramatique pour les soins de santé à Ghaza. « L’une des dernières bouées de sauvetage du système de santé s’est effondrée », a écrit l’organisation sur X. Elle a indiqué que l’hôpital Nasser était désormais le seul à fonctionner dans la ville de Khan Younès, tandis que les autres structures encore debout sont, selon MSF, « pour la plupart partiellement opérationnelles et totalement débordées ».