Meriem B
Entre incivilités quotidiennes et saturation des trottoirs, la commune d’Arzew lance un plan de lutte contre l’insalubrité. L’objectif est de responsabiliser les citoyens, imposer des règles claires et remettre la propreté au cœur de la vie urbaine.
Dans les rues d’Arzew, les images parlent d’elles-mêmes : sacs d’ordures posés à même le sol, déchets abandonnés à toute heure du jour, conteneurs débordants et odeurs persistantes. Face à cette réalité préoccupante, les autorités locales ont décidé de serrer la vis. La commune amorce un tournant dans sa politique de gestion des déchets en alliant fermeté réglementaire et actions de sensibilisation ciblées.
Derrière cette nouvelle démarche se cache un constat alarmant : l’environnement urbain se détériore, et le non-respect des règles élémentaires de propreté menace autant la qualité de vie des habitants que l’image de la ville. Les services communaux tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, confrontés à un afflux continu de déchets déposés en dehors des horaires prévus et en dehors des emplacements désignés.
Pour y remédier, la commune d’Arzew instaure désormais un créneau horaire unique et strict pour la sortie des ordures ménagères. Une mesure simple, mais indispensable pour permettre aux équipes de nettoyage de travailler efficacement. « Il ne s’agit pas seulement de collecter les déchets, mais de le faire au bon moment pour éviter l’accumulation et la pollution visuelle », explique un cadre du service de l’environnement.
Tolérance zéro : les contrevenants seront sanctionnés
Mais cette fois, la pédagogie ne suffira pas. Le nouveau règlement communal prévoit des sanctions sans préavis à l’encontre des habitants qui continueront à ignorer les règles. Des amendes seront appliquées, conformément aux textes relatifs à la salubrité publique. L’objectif affiché n’est pas seulement punitif : il s’agit de provoquer un sursaut citoyen en marquant un tournant dans la gestion des incivilités.
Car si la commune est prête à sévir, elle reconnaît aussi que le changement durable passe par une prise de conscience collective. C’est pourquoi elle prévoit d’accompagner cette campagne de répression par un important volet de sensibilisation, en misant sur l’éducation civique, notamment auprès des jeunes.
La propreté d’une ville ne dépend pas uniquement de ses services techniques, insiste la commune. Elle est le reflet direct du comportement de ses habitants. D’où l’appel lancé à la population : respecter les consignes, éviter les dépôts sauvages et utiliser les points de collecte prévus. Un effort minimal pour un résultat visible.
Parallèlement, la commune prévoit l’organisation de sorties sur le terrain, en collaboration avec les associations et les comités de quartier. Objectif : aller au contact des citoyens, leur expliquer les enjeux de la nouvelle réglementation et susciter leur adhésion.
En réaffirmant son engagement en faveur d’un environnement plus sain, Arzew espère bâtir une ville plus accueillante, plus vivable, et en phase avec les aspirations de ses habitants. La lutte contre l’insalubrité est aujourd’hui érigée en priorité communale. Elle pourrait bien, à terme, devenir le socle d’une nouvelle culture urbaine fondée sur le respect de l’espace public.