La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et plusieurs ONG ont déposé une plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris contre deux tireurs d’élite franco-sionistes, accusés de crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide à Ghaza, ont-elles annoncé dans un communiqué. “La FIDH et ses organisations membres poursuivent leur lutte contre l’impunité des responsables de crimes internationaux. Aujourd’hui, Al-Haq, Al Mezan, le Palestinian Centre for Human Rights (PCHR) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), ainsi que l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont déposé aux côtés de la FIDH une plainte avec constitution de partie civile auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris”, ont-elles indiqué dans un communiqué commun. Ces deux soldats appartiennent au 9e peloton de la compagnie auxiliaire du 202e bataillon de la brigade parachutiste des forces armées sionistes. Cette compagnie est composée de snipers, principalement des binationaux. Et ses activités sont obscures. Elle est d’ailleurs surnommée l'”Unité fantôme”. Pour étayer leur plainte, la FIDH et les ONG se basent sur le reportage de Younis Tirawi, un journaliste palestinien indépendant. Publié sur les réseaux sociaux en octobre dernier, le reportage montre des personnes sans armes tuées par cette compagnie sioniste. Des éléments de preuve importants recueillis par les organisations plaignantes ont permis de corroborer les faits présentés dans le reportage. “Nous avons recueilli les témoignages de plusieurs victimes ghazaouies, attestant que des snipers (sionistes) ont commis des exécutions sommaires contre des civils, aux mêmes périodes et dans les mêmes zones que celles documentées par Younis Tirawi, y compris à proximité d’établissements hospitaliers”, a déclaré Issam Younis, directeur d’Al Mezan. “Le recoupement de ces récits avec les faits documentés dans le reportage laisse penser que les soldats de l’Unité fantôme pourraient être impliqués dans l’ensemble de ces crimes”, ajoutent ces organisations. D’autres plaintes visant des soldats binationaux membres de cette même unité seront prochainement déposées en Allemagne et en Italie, tandis que des enquêtes sont déjà en cours en Afrique du Sud et en Belgique, selon la FIDH.