Wassila. B
L’entité sioniste a franchi un seuil d’une gravité sans précédent en perpétrant une frappe meurtrière sur le sol de Doha, la capitale qatarie. Cette agression brutale, qui visait délibérément une délégation du Hamas engagée dans des pourparlers, ne constitue pas seulement une violation flagrante du droit international. Elle est une attaque frontale contre la souveraineté d’un État du Golfe, contre la diplomatie elle-même, et contre les dernières lueurs d’espoir de paix dans une région meurtrie. Par cet acte de guerre insensé, l’entité sioniste envoie un message terrifiant au monde entier : il n’existe aucune limite à sa témérité, aucune règle qu’il se sente tenu de respecter, aucun sanctuaire diplomatique qu’il n’ose violer. En prenant pour cible des négociateurs, Tel-Aviv démontre avec une clarté sinistre qu’il ne cherche pas la paix, mais la domination par la terreur et la force brute. Comment envisager le moindre dialogue, la moindre trêve, lorsque l’interlocuteur lui-même devient une cible ? L’Algérie, dans une réaction ferme par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a immédiatement condamné cette atrocité et exprimé sa pleine solidarité avec l’État du Qatar. Cette position est non seulement juste, mais nécessaire. Elle rappelle que certains principes sont non-négociables : l’inviolabilité des territoires souverains, le respect des processus politiques, et le rejet absolu de la loi du plus fort. En frappant Doha en plein génocide à Ghaza, en agressant Beyrouth, Damas et Téhéran, l’entité sioniste instaure une « conjoncture extrêmement dangereuse ». Cette escalade militariste et arrogante plonge délibérément toute la région dans un cycle infernal de violence et d’instabilité. Elle révèle une stratégie délibérée de provocation généralisée, qui ignore superbement les valeurs et les règles les plus élémentaires qui fondent la communauté internationale. Face à cette violence, le silence n’est pas une option. La complaisance serait une faute morale et politique majeure. La communauté internationale ne peut plus se contenter de déclarations d’inquiétude ou d’appels timides au calme. Elle doit, comme l’exige l’Algérie, assumer pleinement ses responsabilités. Cela implique des actes forts et concrets : l’imposition de sanctions diplomatiques et économiques à la hauteur de la gravité des crimes commis, la saisine systématique de la Cour Pénale Internationale, et la reconnaissance du droit inaliénable des peuples à résister à l’occupation. Il est temps de regarder la réalité en face : l’entité sioniste, encouragée par l’impunité dont elle jouit depuis des décennies, se croit tout permis. Elle croit pouvoir bombarder des capitales étrangères, assassiner des diplomates et des négociateurs, et piétiner le droit international sans en subir les conséquences. Cette violence doit cesser. La stabilité du Moyen-Orient et la crédibilité de l’ordre international sont en jeu. La solidarité avec le Qatar en ce jour funeste est un impératif. Mais elle doit s’inscrire dans une mobilisation bien plus large pour arrêter la machine de guerre sioniste, garantir la protection du peuple palestinien, et œuvrer enfin à une paix juste et durable, fondée sur le droit et la dignité pour tous.