Meriem B 

Une commission spéciale a été mise en place à Oran pour préserver le quartier ancien de Sidi El-Houari, cœur historique de la ville et symbole de son patrimoine architectural menacé. Cette décision a été annoncée à l’issue d’une réunion exceptionnelle présidée ce week-end par le wali, Brahim Ouchene, au siège de la wilaya.
L’objectif de cette structure est double : protéger les habitants des bâtiments fragiles et assurer la sauvegarde du tissu urbain historique. Le quartier, s’étendant sur plus de 70 hectares, compte de nombreuses habitations classées et sites historiques aujourd’hui confrontés à un risque d’effondrement, mettant en danger la sécurité des résidents.
Le wali a insisté sur l’urgence d’agir et a appelé toutes les parties concernées à coordonner leurs efforts pour éviter toute perte humaine et préserver la valeur patrimoniale du quartier. Un rapport complet sera élaboré, en collaboration avec la direction du logement et le centre de contrôle technique des bâtiments, afin d’identifier les structures les plus vulnérables et de définir les zones nécessitant une intervention immédiate.
Parallèlement, un recensement des logements disponibles dans la wilaya permettra de reloger temporairement les familles résidant dans les habitations les plus dangereuses. L’ensemble de ces mesures s’inscrit dans un plan plus large de réhabilitation du centre historique d’Oran, longtemps négligé malgré son patrimoine architectural exceptionnel.
Sidi El-Houari, berceau de la ville, conserve des maisons anciennes, des vestiges coloniaux et des lieux de culte séculaires, témoignant d’un passé urbain et humain unique dans le bassin méditerranéen. À travers cette commission spéciale, le wali Brahim Ouchene entend à la fois restaurer la sécurité des habitants et redonner au quartier sa fonction vitale, en conciliant nécessité de protection et devoir patrimonial.