Rachid Boutlélis

Depuis plus de deux décennies, les habitants de la zone englobant les localités de la Madrague, Bousfer Plage et les Coralès, dépendantes administrativement de la municipalité de Bousfer, tentent en vain d’attirer l’attention des responsables concernés sur l’absence de branchement du gaz de ville dans leurs foyers. Une sordide situation à laquelle ils sont lamentablement confrontés et qu’ils dénoncent à chaque veille de la période hivernale notamment, synonyme d’une nette augmentation de la consommation plus particulièrement avec l’utilisation des chauffages et ce, en sus des appareils domestiques destinés à alimenter les fours, comme les plaques de cuisson et autres. Avec un mélange de sidération et de vif désappointement nos interlocuteurs ont tancé « d’être pitoyablement confrontés à un véritable parcours du combattant pour s’approvisionner en hiver en bouteilles de gaz butane chez des revendeurs installés dans les municipalités de Bousfer et d’Aïn El Turck. Pour ceux qui ne disposent pas de voitures personnels, ils sont dans l’obligation de solliciter les services d’un taxieur clandestin. Une dépense en plus, défalquée du budget familial, qui est durement éprouvée par les petites bourses. Nous ne disons pas les multiples contraintes que nous rencontrons lors des fréquentes pénuries du gaz butane ». Selon une source proche de la daïra, contactée à ce propos «le branchement au réseau du gaz de ville fait partie d’une opération financée par l’APC concernée, qui est appelé pour ce besoin à s’inscrire dans le quota inhérent aux travaux d’installation du combustible gazeux, effectués par la société Sonelgaz ». Une explication analogue a été également fournie à ce sujet à notre journal par un responsable local de l’agence de cette société à Aïn El Turck. Dans cette foulée « biscornue », il convient de signaler la situation de déliquescence similaire dont font face les locataires de la cité des 100 logements sociaux, située sur la partie haute de la localité de Bouiseville, sur le territoire du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck et ce, depuis leur relogement. « Nous avons été relogés en 2012 et depuis nous attendons un hypothétique branchement au gaz de ville dans notre cité. Tous les responsables locaux, qui se sont succédé ces dix dernières années, ont promis de résoudre ce problème. Cependant et fort malheureusement, rien encore n’a été fait à ce jour. Nous avons, à plusieurs reprises saisi les autorités locales par le biais de requêtes » se sont indigné des locataires de ladite cité, qui, rappelons-le, occupaient des baraques construites illicitement en parpaing et de la tôle ondulée, érigées à l’intérieur de l’ex-camping de toile de la localité de Claire Fontaine, qui a été entre temps transformé en jardin public. « Suprême ironie, lors de la cérémonie de remise des clés en 2012, les responsables locaux de l’époque ont affirmé que nos foyers seront raccordés au gaz de ville dans une semaine au plus tard. Depuis nous attendons toujours et nous n’avons pas encore vu le bout du tunnel » ont ajouté avec une pointe de dépit nos interlocuteurs. Notre source indique encore que ladite société est prête à résoudre définitivement le problème soulevé par les habitants des zones de cette daïra, mais buterait fâcheusement sur l’absence d’une procédure, qui en principe et conformément à la réglementation en vigueur, doit être établie par les services concernés de l’APC où est répertorié l’absence du raccordement au gaz de ville.