O.DEGUI

On se demande où vont les choses devant une telle anarchie révélatrice de la gabegie du secteur au diktat des transporteurs. “Pousse vers l’arrière » ! L’expression est souvent rabâchée, tel un leitmotiv, dans presque tous les arrêts de bus. A l’intérieur des « minibus », des voyageurs s’entassent, au moment où le « receveur », crie à tue-tête tout au long du trajet. Les passagers, eux, impuissants et résignés n’ont pas d’autre alternative. L’image est caractéristique reflétant une réalité, sachant que les transports publics, notamment ceux assurant les lignes gérés par les transporteurs privés, baignent dans une anarchie indescriptible. Non seulement les conducteurs, souvent mal formés, qui ne respectent ni les horaires, encore moins le Code de la Route, font souvent preuve d’insolence insoutenable, où insultes, bousculades et manque criarde d’hygiène sont le lot subi quotidiennement par les passagers.
Au point où les bus sont souvent assimilés à un amas de tôle qui roule sur une route, au mépris des règles minimales de sécurité. «Le patron ne veut pas réparer», disent souvent les chauffeurs et autres receveurs à chaque fois que la question leur est posée.
Au niveau des stations de départ, les bus ne démarrent que s’ils sont bondés de passagers, au mépris et respect des usagers. Aux protestataires, il sera répondu : «Celui qui n’est pas content n’a qu’à prendre un taxi ou un clan » ! A l’exemple d’hier, sur la ligne Ouzidane – Tlemcen, un transporteur a décidé d’écourter son itinéraire, à sa guise, annonçant aux usagers le «terminus» à l’arrêt de Bab Sidi Boumediene les obligeant ainsi à emprunter un autre bus pour la station de l’Institut Polyvalent ou le lycée Maliha.
En fait, ce genre de comportement désobligeant, n’est pas l’unique grief porté par les usagers contre les transporteurs de voyageurs qui imposent leur loi au détriment du bon fonctionnement du service.C’est tout dire ! L’on se demande ainsi où vont les choses devant une telle anarchie révélatrice de la gabegie du secteur, au diktat des transporteurs, au laxisme et au laisser-faire généralisé de ceux sensés opérer des contrôles.