Boualem. Belhadri

Pourquoi les jeunes chômeuses ont beaucoup de crédibilité vis-à-vis des dispositifs d’aide et d’insertion dans le milieu professionnel dont l’AMGEM et la CNAC alors qu’en direction de leurs homologues hommes des réticents et des méfiances planent ? Voilà une question qui peut ne pas recueillir l’unanimité de la part des observateurs mais au vu et au su des statistiques ella a sa place dans les préoccupations des gestionnaires des dits dispositifs, dans la wilaya d’Ain Témouchent. Selon nos informations, les femmes chômeuses pour la plupart des petits métiers de terroir nécessitant que des crédits pour l’achat de la matière première et dont le seuil ne dépasse guère 200 mille dinars, un crédit alloué pour une durée de 03 ans et que les femmes arrivent facilement à le rembourser sans peine. Et c’est pour cette raison et autres que l’on ne cite pas des affaires de femmes liées à l’un des dispositifs et qui sont devant la justice. Vouloir rembourser les crédits est le premier souci mis devant elles bien avant l’entame des projets. Sur le plan moral cela est juste et qui résulte de la bonne éducation et le bon sens. En 2018, il est bon de le rappeler, la caisse d’assurance chômage a financé 31 projets de porteuses de projets sur un total de 119 dossiers ayant reçu l’éligibilité. Cela représente en termes de taux 24%. C’est un peu timide mais c’est encourageant à plus d’un titre surtout si l’on sait que dans la wilaya d’Ain Témouchent les créneaux porteurs ne sont pas aussi développés que dans les wilayas comme Oran, Tlemcen et Sidi Bel Abbès. Les secteurs qui sont à la traine sont ceux de l’hydraulique, de la construction, de l’habitat et de l’industrie. Certainement pour les dispositifs cités plus haut, ces créneaux nécessitent des financements qui dépassent les capacités des jeunes chômeuses et chômeurs. On apprend par ailleurs qu’entre 2015 et 2018, il a été financé par les banques 2403 projets, soit une moyenne de 600 par ans dont 522 unités par la BADR (22%), 506 (20%) par le CPA, 480 ( 19%) par la BNA, 476 par la BEA (18%) et 419 (17%) par la BDL. Ces statistiques restent timides si l’on prend en compte le nombre de dossiers éligibles en instance depuis plusieurs années pour moult raisons dont principalement le financement du machinisme par les autres dispositifs.