Belmadani Hamza
Hier, il été 11h30 quand les passagers d’une rame de tramway au niveau de l’avenue Emir Abdelkader ont été surpris par le message du conducteur «on va s’arrêter temporairement à cause de la marche des étudiants.»
Les portières s’ouvrent, quelques voyageurs descendent, d’autres s’impatientent, après 15 minutes, 2eme message du conducteur, «On va avancer jusqu’à l’hippodrome, désolé pour cet arrêt inattendu,» arrivé à l’hippodrome, la rame s’immobilise, plus d’une demi-heure, la plupart des voyageurs descendent, des femmes et une personne aux besoins spécifiques décident de rester, les minutes filent et le mécontentement est apparent sur les visages des usagers.
Voilà le constat amer pour des dizaines de voyageurs de tramway, souffrant à chaque marche notamment ceux des étudiants.
En effet, les protestataires marchent sur le tracé du tramway, résultats : les rames sont immobilisées par mesure de sécurité ou de craintes d’accidents de percuter des personnes. Mais plusieurs voyageurs trouvent des difficultés, pour continuer l’itinéraire vers leur domicile.
Notons que vendredi dernier et pour la 7eme semaine de mobilisation citoyenne, les usagers du tramway d’Oran ont été confrontés à l’absence de ce moyen de transport à cause du Hirak.
En effet, les rames du tramway sont absentes du centre-ville d’Oran notamment la Place 1erNovembre et le boulevard Emir Abdelkader.
En effet, chaque après-midi, les rames sont paralysées à cause des marches et le nombre important des manifestants. Ce qui pénalise les usagers de ce moyen de transport.
La vente des tickets s’arrête, lors de ces marches. Comme les manifestations se tiennent sur le circuit habituel, à partir de la Place 1er Novembre, où des milliers de manifestants se rassemblent avant de prendre la direction du siège de la wilaya, en passant par la rue Larbi Ben M’hidi.
Notons que la circulation de ce moyen de transport est également pénalisée, lors des marches qui se tiennent lors de la semaine, notamment c’elle des étudiants qui protestent au centre-ville.
Cette situation qui n’arrange pas les usagers du tramway qui ne savent plus à quel saint se vouer, surtout que les chauffeurs de taxis refusent d’emmener les clients au Centre- ville par méfiance de l’encombrement de la circulation au centre-ville. «C’est difficile de sortir du centre-ville, j’habite à la Cité Djamel, et avec l’absence du tramway, c’est difficile de trouver un moyen de transport pour rejoindre mon domicile,» nous dira un citoyen.
Notons que depuis 07 vendredi, à Oran, une foule compacte, venue des différents quartiers et même des communes limitrophes, converge vers la Place du 1er Novembre, avant de marcher en direction du siège de la wilaya, où se trouvaient déjà sur place, juste après la fin de la prière du vendredi, des milliers de personnes et parfois des familles entières.
Les manifestants brandissaient l’emblème national, ainsi que des banderoles, reprenant des mots d’ordre, rejetant notamment l’ingérence étrangère et appelant au changement.















