Un colloque sur les accidents en milieu professionnel

644

Boualem Belhadri

Les opérateurs du BTPH et autres de différents secteurs économiques, aussi bien des secteurs publics que privés ont été conviés avant-hier, à une journée d’information et de sensibilisation relative aux accidents, survenant dans les chantiers de projets de construction et d’équipement.

Cette initiative assez louable et digne d’être citée dans ce cadre est prise par l’Inspection de Travail de la wilaya d’Aïn Témouchent, en étroite collaboration avec l’agence CNAS et la délégation régionale de la prévention des accidents dans le lieu de travail.

Selon le représentant de l’Inspection de Travail, il a été enregistré dans la wilaya d’Aïn Témouchent, au moins 05 décès et plusieurs blessés durant le premier trimestre de l’année 2019. Il y a à peine une semaine un ouvrier a fait une chute mortelle, d’un chantier de construction à El Malah.

La victime est décédée avant son admission aux UMC, selon un communiqué de  la Protection civile.

La thématique retenue est: «Les mesures sécuritaires légales relatives à la protection des travailleurs.»

Adapter les mesures préventives de santé et de sécurité pour les travailleurs qui cumulent des précarités, c’est évidemment  des obligations d’équité qu’il faut impérativement mettre en œuvre, sans distinction aucune, que le chantier soit  important ou non et dans toutes les circonstances. L’assistance était très attentive aux propos d’Abderrahmane Oulhadj, inspecteur du Travail, ayant mis en relief «des insuffisances avérées graves que le bilan des accidents du travail établi par son département a révélées au cours du premier trimestre de cette année. »

Selon un rapport établi par des experts sur la santé de travailleurs, cumulant des précarités, il est dit que « c’est  difficile de dresser un portrait de l’état de santé des travailleurs  embauchés par des agences de location de main-d’œuvre, les petites entreprises non syndiquées et les étrangers temporaires. »

On constate que «faute de pouvoir les distinguer au sein des entreprises, ces derniers ne bénéficient, malheureusement d’aucune attention particulière.» Pis encore : «ils sont souvent embauchés dans des secteurs non- prioritaires, où la surveillance n’est pas assidue.» Et d’ajouter : «ils sont en marge des pratiques de santé et sécurité de travail, (SST) parce qu’ils sont de passage dans les entreprises.»  Ces faits contribuent à les mettre : «à l’écart, alors qu’il serait possible d’adapter les pratiques préventives aux travailleurs, cumulant des précarités, en recadrant les obligations scientifiques, administratives, légales et morales de justice sociale des instances de santé et de sécurité au travail (SST). »

De son côté, Abdelkrim Medjadji, délégué régional, chargé de la prévention des accidents du travail a considéré cet évènement comme étant «une intéressante  occasion, ayant permis aux chefs d’entreprise, dans les secteurs du BTPH, de prendre connaissance des textes et lois en vigueur relatifs aux mesures à prendre en matière de la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs en milieu professionnel,  avec en sus  l’obligation de la couverture sociale des travailleurs par le biais des assurances sociales.»