Wassila. B
Le gouvernement est fortement mobilisé et a pu très bien gérer la situation épidémiologique dans les wilayas frontalières ayant enregistré des cas de diphtérie et de paludisme. Les efforts restent mobilisés et continus pour éradiquer ces épidémies. Le nombre de cas de diphtérie et de paludisme est en baisse. Le gouvernement rassure que la situation épidémiologique est maîtrisée. C’est ce qui ressort de la réunion du gouvernement, présidée, hier, par le Premier ministre Nadir Larbaoui. Cette réunion qui a été principalement consacrée à l’examen de l’avant-projet de la loi de finances 2025, a été une occasion pour le gouvernement de passer en revue un état des lieux suite aux mesures prises visant à éradiquer la diphtérie et le paludisme dans certaines wilayas du Sud. Le gouvernement a été informé de l’état d’avancement des campagnes de prévention et de vaccination pour limiter la propagation de ces épidémies, en application des directives du président de la République en la matière, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités des structures et établissements sanitaires et la fourniture des médicaments et vaccins nécessaires. Ce qui a permis de mobiliser toutes les énergies et de gérer la situation épidémiologique selon des protocoles scientifiques, avec une diminution du nombre de cas enregistrés. Les efforts restent mobilisés et continus pour éradiquer cette épidémie à la source, notamment à travers la lutte contre l’immigration clandestine. La commission médicale, dépêchée au Sud du pays, suite à l’apparition de cas de paludisme et de diphtérie, est à pied d’œuvre, selon le Pr Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS). S’exprimant sur la Radio nationale, le Pr Kamel Sanhadji a précisé que cette commission, composée d’immunologues, épidémiologistes et paramédicaux, entre autres, « fera des recommandations pour la mise en place d’une annexe de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) au Sud du pays, et qui sera pourvue de l’équipement médical et de ressources humaines nécessaires pour analyser les prélèvements sur place et assurer la prise en charge thérapeutique des malades ». Il sera question également de « renforcer les structures sanitaires existantes en moyens matériels et en personnel soignant, notamment au niveau des wilayas les plus éloignées comme In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar où ces pathologies ont été signalées », a-t-il ajouté, tout en insistant sur une formation de qualité du corps médical. Le Pr Sanhadji a indiqué, en outre, que des avions cargos ont acheminé des médicaments adaptés au traitement des infections déclarées, précisant que la diphtérie est traitée par des antisérums, en plus de la vaccination. Le président de l’ANSS a expliqué, à ce propos, que les patients issus des pays subsahariens limitrophes « sont traités sur un pied d’égalité que les nationaux, conformément à une démarche humanitaire qui fait honneur à notre pays depuis son indépendance ». Il a rappelé, à cet égard, que l’Algérie « a toujours vacciné en masse et dispose d’un programme qui lui a valu les félicitations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), permettant ainsi à notre population d’être sécurisée contre les grandes problématiques sanitaires ».