J.M
Annoncée au début du mois de septembre en cours, l’opération de relogement des habitants du bidonville Sebkha de Sidi Chahmi serait finalement ajournée, après des retards dans l’aménagement des réseaux divers que les commissions spéciales auraient relevé. Ce chamboulement a suscité le courroux des occupant de ce ‘’Fawdawi’’ qui se préparaient à l’affichage des listes. Ils se sont rassemblés en fin de semaine dernière devant le siège de l’APC de Sid El Chami après avoir bloqué la route menant à cette commune à la circulation. Les protestataires ont lancé un appel au wali et au chef de la daïra d’Es Senia, pour arrêter une date pour l’opération de relogement à Oued Tlélat. Selon une mère de famille « Le nouveau wali a annoncé que nous seront relogés juste après l’affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux du programme « à point », mais nous avons constaté que le site qui nous est réservé à Oued Tlelat est toujours en phase de travaux de viabilisation. » elle a jouté, « Nous sommes à la veille de la rentrée scolaire, on ne sait pas si on doit attendre le relogement pour l’inscription de nos enfants.». A ce sujet, même les responsables des établissements scolaires n’ont pas pu collecter les données finales du nombre des enfants scolarisés cette année, ce qui impactera les nouveaux inscrits dont les dossiers seront rejetés. Ce que cette femme ignore ainsi que tous ceux qui ont bloqué les portes du siège de l’APC, c’est qu’il n’est pas sûr à 100%, qu’ils figureront parmi les familles qui seront relogées de ce bidonville. Selon des indiscrétions, « La majorité des personnes qui ont manifesté savent qu’elles n’ouvrent pas droit au logement social et seront de ce fait exclues de la liste des bénéficiaires du programme d’éradication de ce bidonville.». Nos interlocuteurs indiquent que « Les protestataires veulent provoquer les grabuges afin que personne ne soit relogé ». Rappelons que près de 1000 logements sont réservés aux habitants de ce bidonville, alors que le recensement effectué par les services de la daira fait état de 1361 familles, rejointes par plus de 300 autres qui ont élu domicile dans des taudis construits sur un lac d’eaux usées. Ce bidonville longeait le lac puis s’est retrouvé dedans avec les extensions faites en été et se retrouvant en hiver submergés par les eaux. Les protestations de la fin de semaine des habitants du bidonville El Sebkha de Sidi El Chahmi est un avant gout de ce qui se produira le jour « J », le jour où les intrus devront quitter pour toujours les taudis pour retourner d’où ils viennent.