Les habitants de la bande de Ghaza, théâtre d’attaques sionistes meurtrières sans précédent qui ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés, vont être confrontés à des risques élevés d’insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, indique un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié jeudi à Rome. Le système de classification de l’insécurité alimentaire de l’ONU à cinq niveaux, connu sous l’appellation IPC, prévoit dans son “scénario le plus probable” que d’ici le 7 février “l’ensemble de la population de la bande de Ghaza (environ 2,2 millions de personnes)” sera en situation de “crise de la faim, ou pire”.”Il s’agit de la proportion la plus élevée de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire que le système IPC ait jamais déterminé pour une région ou un pays donné”, précise le rapport. Le système IPC évalue les niveaux de faim de un à cinq. Le rapport prévient qu’environ la moitié de la population de la bande de Ghaza devrait se trouver dans la phase “d’urgence” – qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité – d’ici le 7 février. Et “au moins une famille sur quatre”, soit plus d’un demi-million de personnes, sera confrontée à la “phase 5”, c’est-à-dire à des conditions catastrophiques.L’ONG internationale CARE a qualifié ces chiffres “d’alarmants”. Selon les autorités sanitaires palestiniennes citées par l’agence de presse Wafa, quelque 20.000 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre dernier, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.