R. M

Le groupe parlementaire Sumar, membre de la coalition gouvernementale espagnole, a déposé un projet de loi visant à interdire toute forme de coopération entre l’Espagne et les États occupant illégalement des territoires, ciblant directement le Maroc pour son occupation du Sahara occidental et l’entité sioniste pour celle de la Palestine, rapporte la presse locale.

Ce texte ambitieux propose d’interdire aux entreprises espagnoles toute participation à des activités commerciales, financières ou d’investissement qui contribueraient, directement ou indirectement, au maintien des colonies illégales dans ces territoires ou à l’exploitation des ressources naturelles appartenant aux peuples sahraoui et palestinien.

Le projet prévoit également la rupture totale de toute coopération économique, militaire, culturelle ou autre avec ces États. Il exige l’annulation de tout accord antérieur par les entités publiques espagnoles et interdit l’ouverture de représentations diplomatiques ou la signature de traités concernant les territoires occupés.

La députée Tesh Sidi, d’origine sahraouie et membre du parti Sumar, a précisé que cette initiative repose sur les résolutions de l’ONU et les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne le statut du Sahara occidental. Elle a rappelé que les Nations unies ont constamment réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et rejeté les tentatives marocaines d’annexion.

Ce projet de loi s’applique également à la cause palestinienne et invite le Parti socialiste espagnol (PSOE), principal partenaire de Sumar au sein du gouvernement, à le soutenir pour exercer une pression économique sur les puissances occupantes.

Le groupe parlementaire a souligné qu’il est aujourd’hui « plus urgent que jamais » de s’opposer à l’occupation prolongée et au régime d’apartheid imposé par l’entité sioniste, ainsi qu’aux violations graves du droit international commises à Gaza, qu’il qualifie de génocide.

S’exprimant à l’occasion du premier anniversaire de la reconnaissance par l’Espagne de l’État de Palestine, la porte-parole de Sumar, Verónica Barbero, a affirmé que l’Espagne a la responsabilité morale et juridique de faire respecter les normes internationales, y compris l’interdiction de l’occupation illégale, de l’annexion par la force et de la légitimation des faits accomplis en violation du droit international.

Elle a insisté sur le fait que le respect du droit international est fondamental pour préserver la paix, la sécurité internationales et garantir la protection des populations civiles en situation de conflit.