Pour l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, figure emblématique de l’intégration africaine et président consultatif de l’IATF, l’édition d’Alger représente un moment charnière.

Lors de la cérémonie d’ouverture, il a rendu hommage aux efforts de l’Algérie, et plus particulièrement à la détermination du président Tebboune, pour hisser cette édition au rang de « la plus grande et la plus réussie » depuis la création de la foire.

« L’IATF s’est imposée comme le principal moteur du commerce et de l’investissement africains », a affirmé M. Obasanjo, rappelant que les trois précédentes éditions avaient généré plus de 120 milliards de dollars d’accords commerciaux et d’investissements. Avec la participation inédite de 48 pays cette année, il s’est dit convaincu qu’Alger battrait de nouveaux records.

Obasanjo a également exprimé sa « profonde gratitude » au président Tebboune, saluant une coopération fructueuse entre l’Algérie, l’Afreximbank, la Commission de l’UA et le Secrétariat de la ZLECAf.

Enfin, il a annoncé que la prochaine édition de l’IATF se tiendra en 2027 à Lagos, au Nigeria, marquant ainsi la continuité du processus et la volonté de consolider l’élan initié à Alger.

Une édition sous le signe de l’espoir et de l’action

Au fil des interventions, un fil rouge s’est dégagé : la conviction que le commerce intra-africain est le levier le plus puissant pour assurer l’autonomie et la prospérité du continent.

Les intervenants ont tous insisté sur l’urgence de renforcer la ZLECAf, qui vise à créer le plus grand marché unique du monde en regroupant 1,5 milliard de consommateurs et un PIB combiné de plus de 3 400 milliards de dollars.

L’IATF 2025, en offrant un espace de rencontres, d’échanges et de conclusion de partenariats, devient un instrument concret de cette ambition. Au-delà des chiffres attendus en termes de contrats et d’accords, l’événement témoigne d’une volonté collective de bâtir une Afrique forte, unie et influente sur la scène internationale.

L’Algérie, un hôte au rôle stratégique

En accueillant cette édition, Alger a confirmé sa place parmi les capitales africaines engagées dans la défense des intérêts du continent. Les remerciements exprimés par les dirigeants africains à l’endroit du président Tebboune traduisent cette reconnaissance.

La qualité de l’organisation, la mobilisation logistique et le climat de confiance instauré à Alger renforcent le rôle du pays dans la promotion de l’intégration régionale. En se positionnant comme un carrefour des échanges économiques, l’Algérie entend contribuer à la mise en œuvre effective de la ZLECAf et à l’essor d’un marché africain compétitif et attractif.

Vers une Afrique confiante en elle-même

À travers les discours de Mohamed Ali Youssouf, Selma Malika Haddadi et Olusegun Obasanjo, c’est une même vision qui se dégage : l’Afrique doit croire en elle, investir en elle et bâtir ses propres outils de développement.

De l’appel à la confiance mutuelle lancé par le président de l’UA, à l’hommage rendu par Mme Haddadi au rôle structurant de l’Algérie, en passant par l’optimisme affiché par M. Obasanjo quant au succès de cette édition, l’IATF 2025 apparaît comme bien plus qu’une simple foire commerciale. Elle incarne la matérialisation d’un rêve africain : celui d’une intégration économique capable de transformer le destin du continent.