Djamila M.

La Conférence de wilaya organisée ce jeudi soir par l’Union générale des commerçants et artisans algériens au bureau d’Oran (UGCAA) a mis en lumière de nombreuses difficultés rencontrées dans le secteur des transports de la wilaya, en particulier l’absence des deux principales administrations concernées : la direction des transports et la direction des travaux publics. Cette absence a été vivement regrettée par les nombreux participants, qui y voient un obstacle majeur au dialogue constructif et à la résolution des problèmes actuels.

Placée sous le thème « Système de transport : problèmes et solutions », cette rencontre visait à fédérer les acteurs locaux autour des enjeux urgents auxquels font face les réseaux de transport urbain et semi-urbain. Elle s’inscrit dans le cadre des nouvelles directives énoncées par les autorités nationales, notamment le président de la République, qui a récemment insisté sur la nécessité de réformer le secteur et d’acquérir de nouveaux bus pour renforcer l’offre de transports publics à travers tout le pays.

Crise du dialogue et tensions croissantes

Plusieurs représentants syndicaux, chauffeurs professionnels et investisseurs transport présents ont fait part de leur frustration face au manque de coordination et de communication avec les administrations publiques. « Le secteur à Oran traverse une période de tension et de complexité grandissante », a déclaré Abed Mouâd, président de l’Union générale des commerçants et artisans algériens à Oran. « L’absence quasi totale de dialogue entre les établissements concernés et les acteurs de terrain, qu’ils soient syndicaux ou économiques, a conduit à une situation où les problèmes s’accumulent et les décisions prises se contredisent. Le secteur semble aujourd’hui plus proche du chaos que d’une organisation cohérente. »

Cette situation se traduit sur le terrain par d’importantes difficultés pour les usagers, des interruptions fréquentes des services, et un climat de méfiance entre les différentes parties prenantes. Le manque de concertation entraîne également des retards dans la réalisation des projets d’infrastructures indispensables à une meilleure fluidité du transport.

Si le déficit en matériel roulant reste un problème reconnu et évoqué dans toutes les discussions, plusieurs intervenants ont souligné que les questions liées à la qualité des routes et des infrastructures étaient tout aussi urgentes. « La réhabilitation du réseau routier doit être placée en tête des priorités », a insisté un investisseur local. « Sans un cadre routier adéquat, même les nouveaux bus ne pourront pas accomplir leur mission efficacement. Mais cela requiert impérativement une implication réelle et active des directions compétentes, aujourd’hui manquantes lors de cette réunion. ».

À l’issue du séminaire, les organisateurs se sont engagés à rédiger un rapport détaillé, qui sera transmis au wali de la wilaya d’Oran. Celui-ci contiendra les différents constats et propositions formulés au cours des débats, dans l’espoir d’initier un dialogue constructif permettant de sortir de cette impasse.