Zitouni Mustapha
Le spectre de la grève revient dans le secteur de l’Education et il est brandit une nouvelle fois par les syndicats autonomes, au grand désarroi des parents et des élèves, servant encore une fois d’otage et de monnaie de chantage. Une grève annoncée pour ce 21 janvier, pour des raisons propres aux syndicats autonomes, car selon de nombreux observateurs, l’intérêt de l’élève ne semble pas faire partie des préoccupations premières des parties en conflit, le dossier à scandales des œuvres sociales, que tous les acteurs du secteur de l’Education connaissent parfaitement, semble avoir plus d’intérêt que l’épanouissement et le devenir de l’élève. Il faut dire que la cagnotte des œuvres sociales du secteur de l’Education reste l’une des plus importantes par rapport à celles des autres secteurs, lors de son gel il y a quelques années, cette cagnotte était estimée à plusieurs milliards de dinars, ce qui explique les convoitises. Les voyages de complaisance, l’acquisition de véhicules et bien d’autres avantages qui tournaient entre syndicalistes et groupes restreints d’acteurs du secteur de l’Education. A propos des œuvres sociales, la ministre a fait savoir que “le retard accusé dans le traitement de ce dossier ne relève pas de la responsabilité du ministère”, réaffirmant que le débat “demeure ouvert”. “Il faut, néanmoins revoir ce dossier”, a-t-elle observé. Par ailleurs, le ministère de l’Education Nationale avait entamé mercredi dernier, une série de rencontres avec les partenaires sociaux, pour traiter les dossiers soulevés, le statut particulier des travailleurs de l’Education et le litigieux dossier des œuvres sociales et ses convoitises, dont la gestion catastrophique et scandaleuse avait poussé les pouvoirs publics à mettre le dossier aux mains d’une commission, dont le mandat a été renouvelé. Au moment, où le Collectif des syndicats autonomes du secteur de l’Education avait appelé à une grève le 21 janvier, suivie de plusieurs sit-in devant les Directions de l’Education à travers tout le territoire national, pour la satisfaction des revendications socio-professionnelles. La ministre de l’Education Nationale avait exprimé jeudi dernier, sa “disponibilité à prendre en charge les revendications à caractère pédagogique”, précisant que les revendications relatives au pouvoir d’achat et à la loi sur la retraite “ne relève pas des prérogatives du ministère de l’Education”. Rappelons en parallèle que le ministère de l’Education Nationale a modifié sa stratégie de dialogue et de débat avec le partenaire social”, précisant qu'”au lieu de satisfaire les revendications comme fut le cas en 2014 et 2015, la tutelle s’attelle à examiner, minutieusement, les problèmes posés par les représentants des syndicats”, ce qui semble déranger quelque peu la stratégie des syndicats autonomes.


















