R. Abdou
Le syndrome de la peste des petits ruminants qui sévit chez les éleveurs ne cesse de semer de la peur et de l’angoisse à travers le territoire de la Mekerra. Au sud de la wilaya, les bêtes succombent telles des feuilles mortes. Certes, la wilaya de Sidi Bel Abbés d’ailleurs, à l’instar d’autres régions vient de bénéficier de 10.000 doses de vaccin anti-peste. Un lot qui a été éparpillé comme première tentative, à travers l’extrême-sud de la wilaya par le fait que cette région est considérée selon les estimations des responsables de l’agriculture, comme étant la première affectée par cette maladie. Cependant, dans une réserve ovine de wilaya qui est évaluée à plus de 01million de moutons, dont certains éleveurs détiennent une grande partie, ce quota est jugé insignifiant, pour beaucoup. Les services Agricoles joints par les vétérinaires tentent tant bien que mal de convaincre de nombreux fellahs de cette situation par une tentative d’apaisement, car cette commission n’a cessé d’expliquer que le ministre de l’Agriculture fait des pieds et des mains, pour sauver cet acquis animalier. En tentant de mettre en exergue la souffrance des agriculteurs, l’on a appris que la localité de Taoudmout, relevant de la daïra de Merine, située à une centaine de km du chef-lieu de wilaya vient d’accueillir une équipe de vétérinaires. Cette dernière avait à sa possession 900 doses de vaccin salvateur. Telle une traînée de poudre, dès l’annonce de cette information, les éleveurs se sont soulevés pour refuser carrément cette offre, en allant même assiéger selon nos sources la mairie de leur localité, en guise de seul moyen de contestation, pour faire entendre haut et fort leur désarroi. «Comment voulez-vous qu’on accepte un lot de vaccin minime qui ne peut pas nous satisfaire ? Nous qui détenons un nombre considérable de bêtes, dont certaines succombent au vu et au su de tout le monde. Nous ne pouvons parer à cette malédiction, les autorités locales de wilaya et du ministère doivent nous apporter secours, avant qu’un drame ne se réalise.» Une souffrance exprimée par les éleveurs, dont certains ne jurent par tous les saints qu’ils abandonneront cette profession, dont les peines dépassent les effets lucratifs. Toutefois, nous avons appris que la raison a fini par l’emporter par voie des sages de la localité qui continuent de garder espoir envers les responsables de la wilaya. D’ailleurs, ce mardi en matinée, le wali Sassi Abdelhafid à l’écoute comme de coutume, a concocté une visite exceptionnelle à la ville de Ras El Ma, très touchée par cette maladie, en transitant par des exploitations agricoles de Boukhanéfis et de Tabia, où il a profité de l’opportunité, pour s’enquérir sur les états des lieux et par-là, entendre les préoccupations de la population concernée et leur apporter son aide, pour apaiser leurs peines et amortir leur désarroi.


















