Boualem Belhadri

Le CEM d’Emir Khaled, d’Aïn Témouchent, a abrité les travaux du 6ème regroupement des clubs verts, un événement qui a coïncidé avec la semaine des festivités, célébrant la journée du savoir, à l’honneur de l’Uléma Abdelhamid Ibn Badis, décédé le 16 avril 1940. Il était une cinquantaine de clubs invités à y prendre part. C’est dans le cadre d’un partenariat, avec la Direction de l’Education nationale, d’Aïn Témouchent et en étroite collaboration avec les départements des Ressources en Eau, de l’Environnement, de l’Algérienne Des Eaux, de l’Office National de l’Assainissement, des Services Agricoles, que l’ONG «Défense des Intérêts des utilisateurs d’eau et protection de l’environnement » a organisé la 6ème édition baptisée «L’éducation environnementale en milieu scolaire, un garant de la promotion du développement durable.»

En effet, la lettre présentée par le président de l’ONG a mis un lien intrinsèque entre d’une part, ce qu’espérait Abdelhamid Ibn Badis, en voulant baser sa politique sur la mobilisation des forces vives à commencer par les hommes de demain, ceux qui ont brandi haut et fort l’étendard de la voie du savoir, pour chasser l’obscurantisme et faire des élèves des medersas une génération aux grandes responsabilités historiques, et ce, attendu par les générations actuelles qui leur incombe la prise des initiatives similaires, visant à rectifier la trajectoire, pour consolider le ciment social du peuple algérien sur la voie de leurs vaillants ancêtres, d’autre part. Pour reprendre un peu l’expression de la directrice de l’établissement, interrogée sur ce qu’elle pensait de cette rencontre, elle dira : «les élèves, leurs intentions étaient captives  et un silence régnait dans l’amphithéâtre quand le pompier commençait à donner des explications sur comment devait se comporter un secouriste devant une personne retrouvée envahie et sans conscience. Pour y arriver il demande une ou un volontaire lequel (le) devait jouer le rôle du patient hors de lui.» Ce ne sont pas uniquement les élèves qui étaient épatés mais aussi les enseignants qui étaient les plus concernés par cette démonstration, car le problème pourrait survenir dans leur établissement. Le kyste hydatique est  l’autre sujet d’actualité qui a été abordé par un docteur vétérinaire. Ce dernier a jugé l’occasion opportune pour en parler et donner des éclaircissements, car toute l’assistance était concernée.

Et en période de l’Aïd El Kébir, les fêtes de mariages et autres, il est certains  dit-il que le problème réapparait, sans doute aucun. L’élimination du foie, des poumons contaminés et leur destruction selon les consignes présentées demeurent les mesures les plus sûres, pour éviter la transmission de la zoonose de l’animal à l’homme. Les représentants de Ressources en Eau, de l’Agence du Bassin Hydrographique Oranie Chott Chergui et de l’Algérienne Des Eaux ont présenté des thématiques liées à la protection de la ressource en eau et des aquifères, la préservation de l’eau contre la pollution et le gaspillage et les mesures à prendre en cas de cross-connexion (mélange de l’eau potable et de l’eau usée). Des notions nouvelles ont été inculquées aux élèves, afin de savoir comment se comporter devant des cas pareils. «L’urgence, disait le président de l’ONG est de prioriser les actions à mener devant un cas de cross-connexion. Saisir en premier l’ADE, en utilisant le numéro vert signalé dans la facture de consommation d’eau, un numéro qu’on doit connaitre comme celui de son propre téléphone. Aussi quand la fuite est majeure et le danger s’avère important lorsque l’on observe des couleurs et des odeurs dans l’eau du robinet il y a lieu de saisir tous les acteurs à commencer par les autorités locales  les structures de l’ADE, les Bureaux d’Hygiène Communaux, les services d’épidémiologie de la santé et bien sûr, informer les populations du quartier, où s’est déroulé le cross-connexion. S’abstenir de voir de l’eau, attendre le camion-citerne pour s’en approvisionner. En fin, le tri sélectif des déchets ménagers et assimilés était un sujet d’actualité qui a suscité l’attention des élèves et des enseignants. Le but est d’initier des actions simples et faciles à la portée des clubs verts, afin de le mettre en œuvre. En dernier lieu, comment embellir les espaces verts des établissements scolaires  a été un thème rénovateur présenté par une enseignante qui a mis l’accent sur la nécessité de pouvoir commencer par des petites opérations simples de jardinage demandant peu de moyens, pour les concrétiser. Le semis de graines de plantes ornementales dans plateaux d’emballage d’œufs était un exemple facile à réaliser. Le regroupement a été terminé par la remise des prix aux élèves qui ont répondu aux questions posées par les intervenants.