B.M.H.
Ces dernières semaines, les automobilistes voulant rejoindre Belgaid souffrent le martyre à cause de l’encombrement de circulation qui se crée au niveau du lieu-dit «Karma », en raison de l’existence d’un marché informel.
Sur place, les acheteurs n’hésitent pas à stationner leurs véhicules pour s’approvisionner en denrées, légumes et fruits, ce qui crée un véritable encombrement de circulation.
Il faudra attendre plusieurs minutes pour passer :
«Ici, c’est la galère jusqu’à la soirée, c’est difficile de passer, les vendeurs sont des 02 côtés de la chaussée, des automobilistes stationnent leurs véhicule pour s’approvisionner, ce qui nous pénalise encore davantage,» nous dira un automobiliste rencontré sur les lieux.
Au niveau du site, des vendeurs exposent leurs produits, poissons, fruits et légumes, en majorité des jeunes.
Les habitants de Canastel et de Belgaid se sont habitués à s’approvisionner auprès d’eux.
Pour un vendeur : «il n’ y a pas une autre alternative, comme il n’y a pas un marché couvert dans les environs, c’est pourquoi même les habitants du nouveau pôle urbain de Belgaid se déplacent ici, pour acheter les fruits et légumes,» nous dira un vendeur, avant qu’un autre n’ajoute : «nous, nous ne sommes pas la cause de cet encombrement de circulation, ce sont les automobilistes qui stationnent leurs véhicules et ferment une partie de cette route, même s’il nous chasse d’ici, nous n’avons pas une autre source de revenu, il faut qu’il nous cherche une solution, ou il interdisent le stationnement, pour que la circulation devienne de plus en plus fluide,» explique-t-il.
Pour un propriétaire d’un magasin sur place : «il y a une véritable concurrence déloyale avec ces vendeurs informels qui commercialisent leurs produits dans des conditions déplorables, en pleine poussière et manque flagrant d’hygiène.»
Mais les habitants ont un tout autre avis, c’est le prix qui joue un rôle primordial dans tout ça : «les prix sont abordables chez les vendeurs de l’informel, c’est pourquoi, ils attirent plusieurs clients,» explique-t-il.
Pour un autre habitant : «la solution serait d’éradiquer ce marché ou de trouver une alternative pour ces vendeurs, ils peuvent déposer un grand chapiteau ou créer des box temporaires dans la forêt récréative de Canastel, en attendant de trouver une solution durable. Il y a une vérité, chasser ces vendeurs en majorité des jeunes n’est pas une solution, parce qu’ils peuvent tomber dans le piège des fléaux sociaux, ils nourrissent leurs familles, il faut leur trouver une solution,» conclut-il.
Pour rappel, la Direction du Commerce de la wilaya d’Oran a adressé récemment des correspondances aux 26 communes de la wilaya, pour se mobiliser, afin de faire face aux vendeurs informels et exploiter les marchés couverts, dont la plupart sont abandonnés.
En effet, 23 marchés couverts ont été réalisés ces dernières années à Oran, mais qui restent non exploités malgré la distribution des locaux aux commerçants.
Notons que la Direction du Commerce de la wilaya d’Oran a entamé ces dernières semaines une campagne de lutte contre le commerce informel et le squat des trottoirs.
La Direction du Commerce a informé les communes sur l’importance de l’exploitation des marchés réalisés à coup de milliards, là où les commerçants refusent de rejoindre leurs box, ce qui engendre des pertes aux communes.
En effet, le commerce informel est revenu de plus bel dans plusieurs communes, où une anarchie règne et les citoyens sont les premiers pénalisés, en l’absence d’une véritable alternative qui réussira a cerner ce problème.
Notons que depuis 2011, 23 marchés de proximité ont été réalisés à Oran, mais la plupart sont resté vides et abandonnés comme les vendeurs refusent de les rejoindre.
En effet, les vendeurs exposent leurs produits le long de la chaussée et laissent le marché de proximité.
Nos sources au niveau de la Direction du Commerce de la wilaya d’Oran, expliquent que les communes doivent contribuer à la lutte contre le commerce informel qui a défiguré l’image d’Oran qui s’apprête à accueillir plusieurs rendez-vous importants, à l’instar des Jeux Méditerranéen 2021.
En effet, il existe un véritable vide juridique, la loi permet aux contrôleurs de la Direction du Commerce d’établir des PV et d’effectuer des saisies uniquement au niveau des commerces formels, ce qui rend le contrôle des marchés informels extrêmement difficile.